Le Admour de Kalov est le descendant d’une dynastie qui dure depuis 230 ans, depuis ses saints ancêtres qui ont dirigé les mouvements de hassidout en Hongrie, en Roumanie et en Pologne. Après la Shoah, il émigra aux Etats-Unis avec ses parents.
En 1978, suite à la disparition de son père, Rabbi Menahem Chlomo de Kalov z.ts.l., qui était le cinquième maillon de la dynastie de Kaliv, le Admour lui succèda au siège principal de la hassidout situé à Williamsbourg.
Le souffle divin qui émane du visage du Admour apparut clairement aux yeux des géants de sa génération dès son jeune âge. Lors de son premier voyage en Israël, il se rendit à Netivoth pour demander une bénédiction au vénéré tsadik, le Baba Salé z.ts.l. Lorsqu’il pénétra dans la pièce, le Baba Salé lui accorda l’attention qui était généralement réservée aux personnes d’une envergure particulière. Il lui prodigua beaucoup d’estime, et ordonna à ses disciples d’organiser un repas de fête en son honneur, et ils demeurèrent ainsi ensemble durant un long moment.
Depuis plus de quarante ans, le Admour consacre une grande partie de son temps à des visites dans toutes les communautés du monde, sans hésiter à quitter ses disciples pour de longues périodes. Depuis qu’il s’est investi dans cette mission, il s’est rendu dans plus de 70 pays et a visité des centaines d’institutions, dans le seul but de renforcer, d’encourager, et d’accorder ses bénédictions et ses conseils à des milliers d’hommes, femmes, jeunes gens et jeunes filles de toutes origines, qui jouissent de ses encouragements et de ses bénédictions provenant du plus profond de son cœur.
Des milliers de personnes, qui ont pénétré chez le Admour dans un état de dépression, en sont ressortis après un court moment, revigorés, confiants et heureux, avec le sentiment d’avoir résolu leurs problèmes. Le Admour serre la main de chaque homme d’une façon qui fait fondre son cœur et lui dévoile les forces et le potentiel qui sont enfouis au plus profond de lui, lui donnant les forces morales pour accomplir sa mission dans ce monde. Et tout cela, sans aucune rémunération.
Le Admour a une approche particulière dans le domaine de l’éducation. D’un seul regard, en un instant, il perce au plus profond de l’âme des enfants et des jeunes. Dans tous les coins du monde, de nombreux jeunes, parfois même drogués à l’origine, peuvent témoigner que ce sont les bénédictions, les conseils et l’orientation du Admour qui les ont aidés à se maintenir dans le droit chemin et leur ont ainsi sauvé la vie.
L’histoire de la hassidout
Rabbi Itshak Eizik Taub est né en 1744 dans le foyer de son père, Rabbi Moché Yehezkel, dans la ville de Srenz en Hongrie.
Alors qu’il était encore jeune, Rabbi Leib Sharess, ayant pris conscience de sa grandeur, donna une honorable somme d’argent à sa mère pour qu’elle puisse subvenir aux besoins de sa famille, et emmena le jeune Itshak Eizik chez Rabbi Shmelke de Nikelsbourg. A l’âge adulte, il retourna en Hongrie et s’établit dans la ville de Kaliv, devenant ainsi le premier rabbi hassidique de Hongrie. Il décéda en 1821, le 7 Adar, et des milliers de Juifs hongrois avaient l’habitude de péleriner sur sa tombe en ce jour.
Image : Rabbi Itshak Eizik, fondateur de la hassidout de Kaliv
Suite au décès de Rabbi Itshak Eizik, son fils Rabbi Moché Haïm lui succéda dans la ville de Raizel, en Galicie, jusqu’à son décès le 26 Tammouz 1831. Son fils Rabbi Chlomo (approx. 1820 – 3 Hechvan 1881) lui succéda, puis son fils Rabbi Yehouda Tsvi qui décéda le 1er Sivane 1886. Après le décès de Rabbi Yehouda Tsvi, ses trois fils lui succédèrent : Rabbi Pinhas Haïm de Raizel, Rabbi Moché de Kalov et Rabbi Avraham Mordekhai Chalom de Pomorin-Sassov. Rabbi Moché retourna à Kaliv, où son arrière-arrière-grand-père Rabbi Itshak Eizik avait résidé, et y devint Admour. Il compila l’ouvrage “Eth ratsone” et décéda le 20 Iyar 1936.
Image : Synagogue de la ville de Kalov
Son fils, Rabbi Menahem Mendel, lui succéda. Il naquit en 1902, et alla vivre dans la ville de Mihépalva en Transylvanie, où résidaient de nombreux hassidim de Kalov. Il déménagea plus tard à Arad.
Après la deuxième guerre mondiale, en 1946, il s’établit aux Etats-Unis, tout d’abord dans le quartier de Brooklyn, puis à Williamsbourg. Il est décédé le 4 Chevat 1978 et a été enterré aux Etats-Unis, au cimetière de Williamsbourg, Deans Rhode Hall Road 104, Monmouth Junction (Deans) NJ 08852. (La tente est située dans la section Pupa, au bout de la première rue du côté sud.)